Le ségolénais sous surveillance
Jeune ou vieille femme ? En brandissant le carton jaune sous le nez d’Arnaud Montebourg pour son mot d’esprit malvenu, la candidate ségolénaise a déclaré "On peut dire des bons mots, faire preuve de spiritualité, mais sans blesser ou sans dénigrer". Cette déclaration a semé le trouble chez les linguistes spécialistes de la langue ségolénaise. Finalement, voici le communiqué qu’ils ont publié :
"L’emploi du mot spiritualité par la candidate s’avère pertinent. En ségolénais, un mot spirituel conduit bien à la spiritualité, tout comme une action ponctuelle à la ponctualité, la société civile à la civilité, un caractère impossible à l’impossibilité, le nu intégral à l’intégralité, le calcul mental à la mentalité, le péché originel à l’originalité, une personne pénible à la pénibilité, les banlieues sensibles à la sensibilité, les régimes spéciaux à la spécialité…"
L’alerte a été chaude car, pour tout vous dire, l’accord entre linguistes n’a pas été facile à obtenir. Pour éviter toute dérive de la langue, la candidate a désigné Christiane Taubira comme "déléguée à l’expression républicaine" (admirez dans ce titre la poésie du ségolénais).
"Ce titre signifie que j’aurai l’obligation chaque fois que cela sera nécessaire de rappeler à quel point les analyses de la candidate sont ancrées dans les principes républicains" a précise Christiane Taubira. Entre nous, elle est surtout là pour tirer la sonnette d’alarme lorsque la candidate en prend trop à son aise avec sa langue. C’est que dans les milieux enseignants, les professeurs de ségolénais menacent de se mettre en grève si les règles changent tous les jours. Cela ferait désordre.